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Métisse-Franco-Camerounaise, Claudie Poinsard est née à Douala, de l’improbable rencontre entre une jeune camerounaise dont la famille a des origines séculaires à Bonapriso et un ingénieur géomètre français issu des terroirs lorrains et provençaux.
De cet acte hors les stéréotypes de l’époque, elle conserve la trace indélébile : « Je suis un de ces nombreux paradoxes dont le hasard de la vie a le secret, révélant ainsi le désordre de la colonisation, là même où cette dernière s’acharnait à vouloir mettre de l’ordre. »
Née entre deux cultures, elle expose sur la scène internationale une œuvre peinte riche et dense, débutée par des installations et des performances.
Dans son approche plastique, elle envisage des corps aux limites de leur représentation. Sa thématique vise à déconstruire la belle forme du corps, celle du double en miroir pour en laisser paraître la vacuité. L’image du corps, fondue ou figurée, perdue dans la matière et inscrite dans le trait, se fragmente laissant entrevoir l’arbitraire de son enveloppe.
A l’atelier, le mouvement dans l’ouvrage comme l’imprévu la mène, vers une pluralité, à ne pas standardiser ses approches. Les axes principaux de son travail appréhendent l’humanité moderne : la question des racines, la culture du déchet, le culte du beau, et plus récemment la solitude dans l’être.
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